Le Premier ministre Édouard Philippe l'a annoncé dans une interview publiée dans Le Parisien.
Candidat, Emmanuel Macron l'avait déjà laissé entendre
. Cela vient désormais d'être confirmé par son Premier ministre : le
prélèvement de l'impôt à la source ne sera pas appliqué comme prévu à
partir de janvier 2018.
La mise en œuvre de cette
réforme, prévue par la loi de finances adoptée en décembre 2016, est
"décalée au 1er janvier 2019', a annoncé Édouard Philippe dans une
interview publiée sur le site du Parisien.
Le
gouvernement souhaite l'expérimenter une nouvelle fois avant cette
date. "C'est plutôt une bonne réforme. On la mettra en œuvre, mais on
va décaler la mise en œuvre au 1er janvier 2019", a-t-il déclaré, alors
qu'il était interrogé par des lecteurs du quotidien.
L'audit, la voie du compromis
Appliquer
la mesure et ne pas voir l'effet de la suppression de certaines
cotisations sociales sur la fiche de paie ? Ou la retarder et torpiller
un dispositif jusqu'ici approuvé par les Français ? Annoncer une
nouvelle expérimentation est un bon compromis entre ces deux voies pour
le président Macron, et le porte-parole de "La République en Marche",
Benjamin Griveaux, avait déjà annoncé, en mai dernier, la mise en place de cet audit.
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Ce
mardi, le Premier ministre a donné quelques précisions sur le
calendrier. Le dispositif sera d'abord testé entre les mois de juillet
et septembre dans plusieurs entreprises volontaires. Ces tests feront
l'objet d'un "audit, pour vérifier que ce dispositif fonctionne
totalement".
"Je ne veux pas m'engager dans une réforme
qui est par nature extrêmement complexe sans avoir la certitude que
tout se passe bien au moment où on bascule, a-t-il justifié. Si on
arrive à trouver des mécanismes un peu plus simples pour les employeurs -
je pense notamment aux petites entreprises - on le fera".
Avec
le prélèvement à la source, l'impôt est collecté l'année du versement
du revenu et non l'année suivante, comme c'est le cas actuellement.
Cette mesure a été votée dans le cadre de la loi de Finances 2017 et
suscite de fortes réticences de la part du patronat.
Sur deux autres sujets, les emplois d'avenir et le tiers payant généralisé, le Premier ministre a annoncé une évaluation qui, sans être synonyme
de remise en cause définitive, incite à penser à un réaménagement
significatif de deux des mesures-phare du quinquennat Hollande.
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