(9 janvier 2013 - Pantin)
Si la CFTC souhaite fortement qu'un accord soit trouvé entre patronat et syndicats, celui-ci ne se fera que sur un texte équilibré qui prendra notamment en compte la problématique des contrats courts.
L'abus massif de l'utilisation du contrat à durée déterminée, met des centaines de milliers de personnes, jeunes et séniors, dans une situation de précarité permanente.
De trop nombreuses entreprises recourent à des CDD quasi permanents pour occuper des postes fixes et pérennes. Cette situation humainement inacceptable pour les salariés est également un frein au développement économique.
Comment investir et s'investir dans l'avenir sans un minimum de sécurité pour son emploi ? Depuis plus de 12 ans, (négociation UNEDIC de 2000) la CFTC lutte contre cette dérive et propose de renchérir le coût des CDD afin de revenir à la normalité : le contrat à durée indéterminée.
Bien entendu, ne seraient pas touchées par une augmentation de la cotisation chômage les CDD de bon sens, c'est-à-dire ceux concernant le remplacement d'une personne momentanément absente ou les CDD saisonniers comme pour les vendanges.
Jusqu'à aujourd'hui, le patronat n'a malheureusement pas répondu à cette demande forte, légitime et insistante des organisations syndicales. Faute d'avancée concrète sur ce point, c'est la possibilité de conclure un accord interprofessionnel qui est très fortement compromise.
Au-delà des contrats courts, de nombreux points restent encore à incorporer au texte comme :
- La présence des représentants des salariés avec voix délibératives dans les conseils d'administration ou de surveillance, dans les plus grandes entreprises
- La couverture prévoyance pour tous les salariés (rente éducation pour les orphelins, par exemple)
- Plutôt que de toucher au salaire net fixe des salariés, en cas de difficultés conjoncturelles pouvant nécessiter une baisse temporaire du coût du travail (afin de maintenir l'emploi et de pérenniser l'entreprise), la CFTC propose de baisser temporairement la part patronale des cotisations sociales. Pour la CFTC, mieux vaut une créance de l'URSSAF sur une entreprise, que l'impossibilité pour un salarié de faire face à ses engagements bancaires ou de régler son loyer.
Ces points comme d'autres nécessitent une acceptation patronale ou des contres propositions argumentées, cohérentes, précises, efficaces et justes.
La CFTC réaffirme sa volonté d'aboutir à un accord national sur la sécurisation de l'emploi, à la simple condition que le texte final traite bien de la sécurisation de l'emploi !
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