D'après l'étude de l'IFOP parue en mai 2016 (lien de l'étude), plus de trois-quart des cadres consultent leurs communications professionnelles hors du temps de travail. Pour la plupart c'est pour se rassurer, pour ne pas être déborder, ne pas rater des opportunités mais encore éviter d'éventuelles remarques d'un supérieur hiérarchique.
Un cinquième des cadres interrogés estime que cet accès aux outils de
communication est une source d’apaisement mais plus de 80 % ont une
perception négative voir anxiogène du fait d'avoir un accès
permanent à leurs outils (source de stress supplémentaire et source
d'agacement pour les proches).
60 % des cadres considèrent que ces technologies peuvent améliorer la qualité de vie au travail et cela est
particulièrement vrai chez les femmes (65 %) et les jeunes de moins
de 35 ans et seulement 53 % chez les cadres de plus de 50 ans.
Les nouvelles technologies de communication souffrent d'un paradoxe :
leur utilisation pendant le temps de repos des salariés est
génératrice de stress et est perçu comme anxiogène alors que bien
utilisées, ces nouvelles technologies sont considérées comme
permettant d'améliorer la qualité de vie au travail.
Cette qualité de vie au travail ou le mieux vivre est
perçu comme important par les cadres qui regrettent à 56 % d'entre
eux que ce sujet ne soit pas correctement pris en compte par leur
entreprise. 9 % font état de mesures concrètes prises dans
l'environnement de travail.
Rappelons que la qualité de vie au travail est un enjeu majeur,
reconnu par la loi du 17 août 2015 (dite loi Rebsamen et fait
l'objet d'une négociation annuelle obligatoire).
Cette hyper disponibilité n'est pas toujours souhaitée et elle est
souvent génératrice de stress.
Le droit à la déconnexion, qui est le droit de se déconnecter de
son "smartphone" ou de sa tablette lorsque l'on est en dehors de son
temps de travail apparait alors indispensable. Celui-ci a été
introduit dans le code du travail par la loi El Khomri dans son
article 25.
Le droit à la déconnexion devra faire l'objet d'un accord négocié ou
à défaut prendre des mesures unilatérales fixant les modalités
effectives du droit à la déconnexion.
Une charte informatique devra être élaborée afin de mettre en avant
les bonnes pratiques.
Vos représentants CFTC s'engagent à vos côtés pour placer le numérique au service de vos conditions de travail en militant pour
un juste équilibre des temps de vie et demandent l'ouverture de négociations pour la mise place d'une charte de bonnes pratiques.