Vos élus et délégués syndicaux : Frédéric GEORGI, Fabrice
CAVAZZINI, Philippe CROZATIER et François HERVIEU vous font
partager leurs analyses des activités et événements.
Comme un clin d’œil à
notre Newsletter de février, parue le dernier jour du
mois, annonçant que mars serait décisif, c’est le
premier jour dudit mois de mars qui l’a été…
Après discussion entre
la RH France et la Corp, dont diverses options avaient
été discutées déjà entre organisations syndicales et
la Direction, nous sommes soulagés de pouvoir vous
annoncer que l’accord ACDE, augmenté d’un volet RCC,
sera bientôt reconduit.
Au prix de concessions
significatives sur nos capacités de négociations
annuelles des T&C’s en particulier.
D’autres sujets restent
sur la table, mais au moins celui-là, qui était à nos
yeux de première importance, est résolu.
La signature de cet
accord interviendra à priori vers la mi-mars, nous
avons encore quelques compléments à rédiger et une
relecture juridique à terminer, car si les parties «
PSE » et « PSE-CAA » seront reportées à l’identique de
ce que vous connaissiez déjà, nous avons accepté d’y
adjoindre une partie « RCC - Rupture Conventionnelle
Collective » comme imaginée par les Ordonnances
Travail.
Qu’est-ce qu’une RCC
?
Mise en place par les
Ordonnances Macron de septembre 2017 (ordonnance
1387), la rupture conventionnelle collective constitue
un mode de rupture du contrat de travail reposant sur
le commun accord entre l'employeur et les salariés –
donc exclusivement basée sur le volontariat. Comme la rupture
conventionnelle simple, elle n'est
assimilable ni à une démission, ni à un licenciement,
et elle ne peut pas être imposée par l'une ou l'autre
des parties concernées. Le salarié bénéficie alors de
la couverture de l’assurance chômage. Oracle pourra mettre en
place une rupture conventionnelle collective et
organiser des départs volontaires de salariés sans
avoir besoin de justifier de difficultés économiques.
Mais la négociation d’un accord collectif au sein de
l'entreprise reste obligatoire. Des lors que l’on a
négocié les conditions de départ, on a là affaire à un
mécanisme plus léger qu’un PSE, plus « agile » diront
certains, mais uniquement basé sur le volontariat.
Pourquoi
l’acceptons-nous comme une option possible à un plan
de départ chez Oracle ?
Parce que justement nous
avons obtenu, dans le cadre de la négociation de
l’accord collectif que les conditions de départ
(indemnités, congés de reclassement, primes de
formation ou de création d’entreprise, etc) soient en
tout point comparables à celles déjà connues pour les
PSE. Seule différence, imposée par la loi, la
préretraite ne peut y trouver place. Le plan étant
uniquement basé sur du volontariat, cela nous semble
acceptable.
Nous devrions donc, si
aucun nouveau rebondissement ne vient perturber nos
échanges, pouvoir faire face à des « décisions » de
réduction d’effectifs selon deux méthodes, PSE ou RCC.
La direction sera force de proposition pour ce choix,
que les élus devront entériner. Probablement pour des
opérations « ciblées », la RCC sera-t-elle
privilégiée, alors que pour des allégements
d’effectifs plus larges (en nombre ou en périmètre) le
PSE sera plutôt retenu. Nous examinerons dans tous les
cas le profil des populations visées, pour s’assurer
que le choix de l’un ou l’autre des moyens ne soit pas
en leur défaveur. Nous vous tiendrons plus
amplement informés de la conclusion des négociations,
nous vous donnerons tous les détails des accords quand
ils seront signés.
Nous continuons le
travail, car si le temps s’éclaircit, il reste
encore incertain sur bien d’autres points.